petit service

Il était tard, tout le monde semblait épuisée. Uru avait été visiblement touché par les mots de Tamaki et s'était rapprochée de lui. Elle avait posé sa tête sur son épaule, elle était si mignone. Tamaki se leva, prit Uru dans ses bras et l'emmena dans la chambre d'ami. Il se dit que Zuzul irait dormir avec Elena dans sa chambre ou encore sur le canapé. Il posait la jeune fille sur le lit et s'assit juste à côté d'elle.

Tu en as eu des émotions pour aujourd'hui n'est-ce pas?

Se penchant vers elle, il déposa un baiser sur ses lèvres et se redressa.

Tu as mérité un bon repos.

Il se leva, se mit de l'autre côté du lit et retira sa chemise. Il entra sous les couvertures et regarda Uru. Désormais, elle était "seule", il devait donc la protéger au maximum. Il savait également que sous cette apparence fragile, Uru était forte et se battait pour ceux qu'elle aimait. Il lui prit la main, la serra et souffla un doux "Je t'aime".

Uru se laissa emporter, elle était épuisée.
Une fois dans le lit Tamaki lui posa une question qui n'attendait pas vraiment de réponse et l'embrassa pour la rassurer.

Celle-ci lui souria et lorsque Tamaki vint la rejoindre en lui serrant la main doucement, elle serra à son tour la main du jeune homme puis pronça un "moi aussi".

Ensuite elle lacha sa main et se retourna de façon à être dos à celui-ci.
Elle était contente qu'il veuille la proteger mais elle n'arrivait pas à s'enlever de la tête le fait qu'elle était faible maintenant. Cela la faisait culpabiliser. Si seulement elle était aussi forte qu'Hatsu...

Uru s'endormit.
Elle fit un rêve étrange.

Une ambiance lourde pesait dans une salle qui ressemblait à un dojo. Un homme en kimono et aux traits sèvères semblait attendre une personne, le dos droit, ses fesses posées sur ses talons et les genoux repliés.

On entendit soudain des exclamations et des haussements de tons, puis la porte s'ouvrit et une petite fille fut légèrement projetée à l'intérieur.
La porte se referma derrière elle et celle-ci baissa la tête devant l'homme, comme honteuse.

La petite fille avait des cheveux mi long rouge et un corps frêle. Elle était elle aussi vêtue d'un kimono et ne devait pas avoir plus de 7 ans.

L'homme lui dit de s'assoir et de le regarder dans les yeux.
La petite fille obeissa et leva son regard vers lui, ses yeux d'un bleu intense marqua Uru. Son regard était mélé à la fois de peur et d'une détermination sans faille.

Soudain l'homme qui s'était montré si calme se leva soudainement et attrapa une cravache. En gardant un air froid il demanda à la fillette d'enlever le haut de son kimono, mettant son dos à nu puis il commença à lui donner de grands coups secs.

Dans la pièce, seul résonnait le bruit de la cravache claquant sur le dos de la petite fille.

"Il faut que tu comprennes". L'homme prononça ses paroles avant qu'Uru n'apperçoive l'expression de la petite fille. Des larmes de douleur ruisselaient sur son visage pourtant elle ne faisait aucun bruit et ne se plaignait pas. Ca ne devait pas être la première fois qu'elle subissait ça.

Uru se réveilla en sursaut et porta une main à sa tête, le front ruisselant de sueur. Son coeur se serra et une grande pression envahit sa poitrine.
Pourquoi avait-elle rêvé de ça et qui était cette petite fille?